6 bonnes raisons de se déconnecter du travail
Soyez responsable, vis-à-vis de vous-même, vis-à-vis de votre entreprise : courage, dé-con-nec-tez !!!
Assurément, le travail mobilise de l’énergie, il est pavé d’imprévus, nécessite de trancher, et parfois d’inventer. Il demande… comment dire… « beaucoup de travail » … mais sûrement pas « trop de travail ». Car « décrocher », c’est autant à « être bien » qu’à « travailler bien » que cela sert ; très directement.
Déconnecter du boulot, c’est une responsabilité professionnelle
La vie au travail est l’un des terrains d’expression de la vie tout court. On sait combien il peut être précieux, en sentiment d’apprentissage, d’accomplissement, de contribution, d’appartenance. Là peuvent se révéler et s’incarner vos valeurs, vos aspirations, vos talents ; là vous pouvez contribuer à des réalisations et vivre des expériences qui vous sont précieuses.
Mais pas à n’importe quel prix ; ou pour être plus juste, pas à n’importe quelles conditions : car déconnecter est nécessaire au travail lui-même. Ses fruits ? Le nécessaire bien-être durable du travailleur bien sûr, mais aussi, plus précisément, sa justesse, sa pertinence, sa créativité.
Regardons précisément ces quatre bénéfices du fait de savoir déconnecter.
Déconnecter, c’est se donner les moyens d’être bien et performant dans la durée
L’énergie, d’abord. A qui donc pourrait-il venir à l’esprit de partir pour une nouvelle étape de rallye sans un réservoir plein d’essence, sans eau potable, sans biscuits, sans couverture ? A qui oseriez-vous le recommander ? Ce serait donc réservé à vous-même, au travail ?
La prévention du stress nécessite le temps et la discipline d’une bonne hygiène de vie, de liens humains de qualité, de plaisirs réguliers. Il est indispensable et responsable de consacrer du temps à nourrir ces sources de ce qui nous fera donner le meilleur de nous-même, en éprouver joie ou fierté.
Je me souviens d’un consultant senior d’un cabinet de conseil en stratégie qui s’était donné pour règle de négocier avec une contrainte incontournable : « plus de travail le soir et le weekend », avec pour boussole ce même long-terme : un arbitrage hebdomadaire au regard des objectifs annuels.
Déconnecter, c’est se donner les moyens de prendre des décisions en conscience
Dans un monde complexe, imprévisible, aux changements inévitables, pressé par le reporting d’indicateurs fragmentés, dans un quotidien émaillé d’urgences, de risques, de décisions à fort enjeu … serait-il responsable, vis-à-vis de son entreprise, d’agir et décider le nez dans le guidon ?
Discerner les bonnes décisions appelle le recul nécessaire pour regarder calmement des questions aussi basiques qu’essentielles : « qu’est-ce qui sert le plus la finalité », « qu’est-ce qui est le plus aligné avec nos valeurs », « quelles sont les conséquences, pour qui, desquelles être responsable » ?
On pense à la définition de l’éthique de Paul Ricœur : « une vie bonne, avec et pour d’autres, dans des institutions justes ». C’est à cette aulne que se prennent avec justesse les décisions difficiles. Il faut investir dans des temps de silence non pressurisé nécessaires au discernement.
Déconnecter, c’est se donner les moyens de faire émerger des solutions dans la complexité
Il y a des problèmes compliqués. On peut les résoudre, par le raisonnement, avec méthode. Mais il y a souvent des problèmes qui sont complexes : ils résistent à tout raisonnement tant les combinaisons logiques sont nombreuses, ou car la logique est bloquée face à une contradiction insoluble.
Il faut alors chercher ailleurs, par pertinence. Les méthodes créatives sont alors fort utiles. On peut aussi bien faire confiance à notre cerveau non conscient : ce réservoir de ressources (tout ce qui a été vu, vécu, entendu) est un pilote qui sait faire émerger des évidences, parfois inattendues.
La clé ? Celle du « déclic » : après avoir étudié à fond toutes les données d’une question, la laisser de côté, faire tout autre chose. C’est en montant dans l’autobus, en courant au soleil, en faisant son jardin, que soudain, ça arrive -tout seul : « mais bien sûr ! ». Cela peut devenir une méthode.
Déconnecter, c’est se donner les moyens d’être inventif
Longtemps, l’expérience a été prédictive. Le sachant, la peau tannée par les vents, avait de quoi trouver la solution. Et à présent, si souvent, c’est l’inconnu, l’étrange, l’inédit qui nous interroge. A partir de quoi se saisir de cela ? « On n’a pas les bonnes briques pour construire un mur qui tienne ».
Face à un problème inédit, c’est souvent l’entrechoc entre deux informations, deux disciplines, des champs radicalement différents, qui fait jaillir une intuition, une idée, une façon différente d’approcher le sujet. Ainsi de beaucoup de découvertes scientifiques, dans la pluridisciplinarité.
Alors bouquiner, discuter avec des amis, visiter une exposition, aller au théâtre, écouter des podcasts, préparer des projets d’exposé avec vos enfants … ce peut être utile, autant à votre épanouissement qu’à votre créativité dans le travail.
Déconnecter, c’est se donner les moyens de raccrocher quand ça va mal
Enfin, on sait combien, parfois, la vie au travail est source de souffrance et de sentiment d’impasse. Qui voudrait ressembler à ces fantômes flottant dans des tuniques de peau au sortir du bureau ; les déchirés devant, les désabusés suivant, les cyniques sifflotant ; tous grommelant, à l’heure où leur ombre s'allonge sur leur carte de visite, que la « vraie vie » commence enfin ?
Là aussi, déconnecter est une condition sine qua non pour discerner les conditions dans lesquelles donner le meilleur de soi-même, vivre son travail avec plaisir et responsabilité, se retourner dessus avec fierté. Il existe des méthodes pour répondre à la question du sens personnel de la vie au travail, et des psychologues ou coach professionnels pour accompagner ceux qui en ont besoin.
Quelques clés pour parvenir à se déconnecter du travail
Il ne s’agit pas d’aller au bout du monde une semaine : c’est le quotidien qu’il convient de transformer : ne pas consulter ses emails de l’extérieur ; prévoir par exemple au travail, chaque jour, entre un quart d’heure et une heure de « rendez-vous avec soi-même », bloqués dans l’agenda.
Pendant ces temps, s’exercer à consentir au réel, à ce sur quoi on n’a pas d’influence : repérer les pensées inutiles et anxiogènes (« je suis sur(e) que ça va mal se passer », « comment se fait-il que ce soit toujours à moi que ces choses arrivent »). Considérer d’autres hypothèses (« je crains que ») et se concentrer sur la façon de réagir au réel, aux pistes d’action pour reprendre du pouvoir.
Et chaque jour, un peu, mais systématiquement, prendre soin de soi avec application : se nourrir, dormir, faire de l’exercice, partager des moments avec des personnes chères, consacrer du temps à ce qui nous intéresse, goûter ce qui nous fait plaisir. Être pleinement présent(e) à ces instants.
Laurence COLIN est psychologue, coach et médiatrice, certifiée en Analyse Existentielle & Logothérapie et formée aux Pratiques Narratives.
Partenaire d’EUTELMED, elle se consacre à l’accompagnement de personnes confrontées à des problématiques professionnelles qui relèvent d’un besoin de sens personnel dans la vie au travail. Et ce, à l’appui de plus de 20 ans d’expérience de direction Ressources Humaines dans de grands groupes et en cabinet de consulting anglo-saxon.
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